Le graphisme de ce film (affiches, jaquettes, séquences d’animation) cherche à matérialiser l’état mental altéré des protagonistes par des techniques visuelles agressives et déformantes.
Palette Chromatique : Saturation et Contraste Agressif
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- Couleurs Vives et Acides : Contrairement aux tons sombres, le visuel utilise des couleurs saturées, presque fluorescentes (magenta, vert citron, jaune acide). Cette intensité chromatique est l’équivalent visuel d’une surcharge sensorielle.
- Contraste Élevé : Le contraste entre ces couleurs vives est extrêmement fort, souvent sans transition douce, créant des juxtapositions visuelles qui fatiguent et désorientent l’œil.
Composition et Déformation
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- Composition Chaotique / Surchargée : L’espace visuel est souvent rempli, ne laissant que très peu d’air. Des éléments disparates (visages déformés, symboles, objets) se chevauchent ou sont imbriqués, traduisant le chaos mental et l’absence de structure rationnelle.
- Déformation des Lignes et des Formes : Les lignes droites sont courbées, les perspectives sont faussées (comme dans les séquences animées ou les fonds des affiches). Cette distorsion formelle donne l’impression que la réalité elle-même est en train de fondre ou de se tordre.
- Perspective Atypique : Le point de vue est souvent bas ou incliné (plongée/contre-plongée extrêmes), rendant l’espace instable et menaçant.
Typographie
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- Polices Rétro et Psychédéliques : La typographie est cruciale. Elle imite souvent le style des années 60 et 70, avec des polices sérif lourdes, ondulantes ou « gonflées ».
- Lisibilité Réduite : Parfois, le texte est tellement déformé ou superposé qu’il devient difficile à lire, reflétant la difficulté à communiquer ou à percevoir clairement dans un état psychédélique.
Texture et Finition
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- Texture Granuleuse / Sale : Pour éviter un aspect trop « propre », les visuels présentent souvent des textures granuleuses, des demi-teintes brutes, ou des effets de photocopie de mauvaise qualité. Cela ajoute une dimension de grunge et d’urgence à l’image.
En bref, l’analyse visuelle de « Las Vegas Parano » est caractérisée par une agression formelle de la couleur, de la ligne et de la composition, destinée à plonger le spectateur dans l’univers visuel et sensoriel de la folie et de l’excès.
